Publié le

07/11/2019
Illustration Youth4regions
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Le 8 novembre 2019, je rencontrais Anne Damiani, étudiante en journaliste à Metz. Elle participait au programme de la Commission européenne « Youth4regions » à destination de jeunes journalistes européens. Avec 39 autres jeunes européens sélectionnés sur candidature, Anne a suivi la semaine des régions et des villes qui s’est tenue à Bruxelles du 7 au 10 octobre 2019.

Rencontre avec une journaliste en devenir qui s’intéresse à l’Europe et plus particulièrement à la politique de cohésion.

 

 

 

Europe en France : Anne, pouvez-vous présenter

Anne Damiani : Je m’appelle Anne Damiani, j’ai 26 ans et je suis étudiante en master 2 journalisme et médias numérique à l’Université de Lorraine à Metz.
Europe en France : quelles sont les raisons qui vous ont poussée  à postuler à ce programme ?
Lorsque j’ai appris l’existence de ce programme j’ai tout de suite été intéressée, pour développer mon réseau d’une part mais aussi parce que les thématiques européennes m’intéressent depuis toujours.
En effet, je suis française, d’origine italienne, j’habite juste à côté du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Belgique, avec une maman qui traverse la frontière tous les jours pour travailler. L’Europe c’est mon quotidien. J’ai toujours trouvé dommage que l’Europe ait une mauvaise image alors que justement j’en bénéficie tous les jours. C’est pour cette raison que j’ai décidé en tant que journaliste de m’intéresser à ces sujets.
Ce programme était donc l’opportunité de rencontrer d’autres jeunes journalistes européens et d’apprendre sur l’Union européenne qui peut paraitre abrupte et nébuleuse. J’ai donc à cœur d’expliquer aux gens que l’Europe a un impact sur leur vie de tous les jours.

Europe en France : aviez-vous entendu parler de la politique de cohésion et des fonds européens auparavant, puisque Youth4regions est un programme piloté par la DG regio ?

Anne : Pour être honnête, pas tant que ça. L’enseignement sur les fonds européens est très vague, que ce soit au lycée ou même en école de journalisme. Les médias ont également une vision assez réduite de l’intervention de l’Europe. Véronique Auger, journaliste à Avenue de l’Europe, indiquait, aux Assises du journalisme à Tours que les thématiques européennes sont relayées à une seule personne dans une rédaction. Ce qui représente trop d’information pour un seul journaliste. En conséquence, les sujets ne peuvent pas être approfondis et l’argument « c’est trop compliqué » devient la tendance.
Depuis deux jours, on me parle de politique de cohésion et on se rend compte qu’elle représente une part importante dans le budget européen (ndrl : un tiers pour le FSE, FEDER et fonds de cohésion). Cette politique est importante pour la solidarité, pour l’égalité entre les pays, entre les régions, pour le développement.

Europe en France : pouvez-vous nous parler du programme Youth4Regions ?

Anne : Nous sommes 39 jeunes journalistes issus de presque tous les États-membres ainsi que des pays voisins (Biélorussie, Ukraine, Arménie, Azerbaïdjan et Serbie). C’est une rencontre passionnante qui permet d’échanger avec d’autres journalistes, principalement des femmes, au niveau d’expertise et d’âge différents.
La sélection a été effectuée sur candidature en envoyant un texte ou une vidéo. J’ai choisi de réaliser une vidéo sur un projet dans ma région, financé par les fonds européens. Il s’agit du Château de Lunéville dont les jardins ont fait l’objet d’une reconstitution numérique sur tablette et accessibles aux visiteurs.
Les participants au programme sont invités à suivre des conférences et rencontrer des acteurs de la politique de cohésion. Chaque participant doit réaliser un reportage sur l’une des conférences.
Ce programme a pour but de sensibiliser les journalistes aux questions européennes et notamment la politique de cohésion pour mieux toucher le grand public.

Europe en France : Comment allez-vous capitaliser sur cette expérience ? Avez-vous envie de parler plus d’Europe ?

Mon rêve serait de travailler dans des médias qui parlent de ces thématiques, comme Arte par exemple, car je parle aussi allemand. Ou encore dans des médias spécialisés à Bruxelles comme Contexte ou Politico. D’ailleurs je cherche un stage à partir du mois d’avril.
Cette expérience à la DG regio c’est du plaisir et du professionnel à la fois.

Europe en France : Êtes-vous une étudiante Erasmus ?

Oui ! Je suis partie un an à Dortmund l’année de ma licence en journalisme à Tours. Une très bonne année ! Autant sur le plan professionnel car les allemands ne pratiquent pas le journalisme comme en France, que sur le plan humain. Je pense que c’est une ouverture sur le monde qui est à portée de main.

 

Retrouvez le reportage d’Anne sur l’un des ateliers de la EU regions week : #EUdatathon : Make Data Great Again !

 

 

Retrouvez le reportage sur le projet de numérisation des jardins du château de Lunéville cofinancé par le FEDER , qui a permis à Anne d’intégrer ce programme.

 

 

Propos recueillis par Sandra Chaignon.

Source : EuropéenneNationale