Description
Observer et partager les connaissances sur l’eau et la biodiversité pour mieux comprendre et préserver les milieux aquatiques des deux bassins transfrontaliers des fleuves Oyapock (partagé entre la Guyane française et l’Etat fédéré de l’Amapá au Brésil) et Maroni (partagé entre la Guyane française et le Suriname)
Contexte
Ce plateau des Guyanes est soumis à des pressions qui mettent en péril des services essentiels pour les populations : accès à une eau potable de qualité, résilience face à des évènements climatiques extrêmes (inondations), maintien de la qualité des milieux malgré l’évolution des activités économiques légales et illégales (comme l’orpaillage clandestin et le déversement de mercure).
Ces enjeux de gestion sont partagés entre les 3 pays (France, Suriname et Brésil), mais les frontières administratives définissent de fait des limites de compétences géographiques, et donc une multiplication des acteurs concernés pour la gestion, avec des attentes, priorités, langues de travail, contextes légaux, méthodes d’organisations, contraintes et moyens légitimement différents.
Objectifs
- Valoriser les ressources en eau et la biodiversité liée aux milieux aquatiques par l’intégration progressive de l’information disponible entre acteurs (producteurs et/ou consommateurs de données).
- Mettre en place une gestion intégrée des ressources en eau par une bonne connaissance quantitative et qualitative de ces ressources.
Conception participative d’une plateforme web BIO-Plateaux pour le partage des documentations, données et expériences sur le plateau des Guyanes
Quelques réalisations clefs
- Organisation d'une Conférence internationale à Cayenne en novembre 2019 pour faciliter les échanges entre les décideurs, autorités locales et nationales des bassins concernés.
- La mise en place d’actions de sensibilisation (Classes d’eau, élaboration d’affiches et d’outils pédagogiques notamment numériques) et de formations
- Le développement d’outils transfrontaliers pour l’amélioration de la connaissance (Convention cadre de partenariat pour un programme de suivi hydrologique conjoint du fleuve, bulletins hydrologiques journaliers sur le Maroni et l’Oyapock, installations de stations de mesures hydrologiques…)
- Lancement d’une étude sur l’hydrologie spatiale, en décembre 2021. Cela a permis faire des innovations technologiques (surveillance par des stations virtuelles et l’Adn environnemental)
- Caractérisation des pressions identifiées dans les bassins du Maroni et de l’Oyapock (diffusion de notes)
- La signature d’une Déclaration conjointe pour la gestion commune du fleuve Maroni et Lawa entre la France et le Suriname.
Sans partage d’informations, d’expériences et de connaissances entre les acteurs compétents des milieux aquatiques transfrontaliers étudiés, la préservation commune de l’eau et de la biodiversité ne peut aboutir. La coopération permet d’établir un état des lieux et des outils pour mieux prendre en compte cette biodiversité pour les projets de développement futurs, renforcer la gouvernance de l’eau et la planification au bénéfice des populations qui vivent sur ces bassins versants (Guyane, Brésil, Suriname).
Fort de ces premiers résultats concrets, une phase 2 est engagée et prévoit la création pour la gouvernance d'un Groupement Européen de coopération Territoriale pour l'aide à la décision sur les ressources en eau et la biodiversité aquatique. C'est une première pour la zone.
Support
Pour plus d'informations retrouvez le site internet du projet ici
Chef de file : Office International de l’Eau (OiEau)
Pour en savoir plus: https://www.oieau.fr/
Autre partenaire FR : Office de l'eau de Guyane (OEG)
Pour en savoir plus: https://www.eauguyane.fr/
Le projet est également soutenu par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), l’Office de l’Eau de Guyane (OEG) et la Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de Guyane (DEAL).
Key figures
- 2 fleuves transfrontaliers : Maroni (FR-SR) et Oyapock (FR-BR)
- +1 Conférence internationale (Cayenne, 2019)
- 6 modules de formation développés
- 1 plateforme de données partagée entre 3 pays
- +1 km de rivières surveillé par stations hydrologiques installées