Mais cette nouvelle infrastructure est surtout associée à une volonté de développer la desserte ferroviaire entre Cannes et Grasse. Si la gare de Mouans-Sartoux a accueilli 120 000 voyageurs en 2016, le trafic a atteint les 160 000 usagers en 2019. Alors qu’il y avait seulement deux trains chaque heure en direction de Grasse et de Cannes en 2016, la fréquentation de la ligne de trains régionaux a augmenté avec un passage toutes les demi-heures.

Le parking est donc situé à un “point stratégique”, selon les mots de Xavier Malengé, directeur des financements extérieurs de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse.

Les futurs voyageurs pourront se rendre à la gare après avoir déposé leur voiture, notamment ceux qui viennent des communes alentours. Sur les 245 places de stationnement, 100 seront d’ailleurs réservées à l’intermodalité, c’est-à-dire aux utilisateurs des bus ou des TER. En soirée, ces places pourront être accessibles aux résidents.

Des développements sont donc prévus dans le quartier : les porteurs du projet entendent installer des bornes électriques pour recharger les véhicules ainsi qu’un service de location de vélos. Afin de compléter cette offre, des bus à haut niveau de service doivent être mis en circulation à l’avenir. Ces deux critères de l’intermodalité et de l’accroissement des transports faiblement carbonés font partie intégrante des priorités de l’Union européenne en matière de mobilités. L’appel à projet conjoint FEDER/région Sud auquel a répondu la communauté d’agglomération du Pays de Grasse répondait ainsi à ces objectifs.
Le parking souterrain du château de Mouans-Sartoux est financé par la communauté d’agglomération du Pays de Grasse, l’Etat, le département des Alpes-Maritimes, la région Sud et le Fonds européen de développement régional (FEDER). Avec plus de deux millions d’euros d’investissement, l’Union européenne cofinance le projet à hauteur de 25 %.

Un montant important au niveau de la communauté d’agglomération : “C’est une première pour le territoire de dépasser la barre symbolique des deux millions d’euros venant d’un financement européen”, se félicite Xavier Malengé.

Si les travaux ont débuté au début de l’année 2019, ils ont connu un arrêt complet pendant une poignée de semaines au printemps 2020, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.

“L’été a ensuite été une période intense, le chantier tournait à plein régime pour rattraper le retard”, fait savoir Xavier Malengé. La réception de l’infrastructure est maintenant prévue pour la fin juillet, et l’ouverture au public dès cet automne.

Contenu élaboré en partenariat avec Toute l'Europe.